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journal original 8 février 1934 |La presse du siècle

1) Journal original de naissance du 8 février 1934 :  Emeutes à Paris

Le cabinet Daladier a donné sa demission : " Mr Doumergue pressenti par Mr albert lebrun pour constituer le nouveau ministère accepte en principe et ce sera ce matin à l'Elysée. l'ancien président de la république qui avait tout d'abord refusé cette mission est revenu sur sa décision devant l'insistance des groupes des deux chambres et des anciens présidents des conseils. Le cabinet Daladier n'aura pas survécu à l'effusion de sang. Après le ministère Chautemps, soutenu par les votes massifs des deux chambres, le cabinet Daladier est obligé d epartir, a son tour, sous la poussée de l'opinion publique. Mr Daladier est parti parce que l'émeute allait etre maitresse de la rue, parce que les incidents si graves la veille tournaient à la guerre civile, le service d'ordre étant menacé d'avoir non plus seulement à contenir des manifestants, mais à les empecher, suivant leurs opinions politiques, de se heurter les uns contre les autres. Le premier devoir est donc pour ceux qui vont prendre en main les destinées du pays d'apaiser et de chercher à unir. L'enjeu, qui est, dans les heures tragiques que nous vivons, d'éviter la faillitte financière et de freiner par le spectacle d'une France unie et forte, les ardeurs belliqueuses de certains de nos voisins, cet enjeu-là vaut le renoncement à des systèmes qui n'ont, hélas ! que trop fait leurs preuves.
Un gouvernement ayant à sa tete un homme d'une autorité indiscutée, groupant une équipe réduite de personnalités représentatives de tous les partis et travaillant à assainir nos moeurs publiques et à rétablir à la fois la concorde entre les citoyens et l'ordre dans les finances : voila ce que veut le Français moyen. Mr albert Lebrun a reçu hier la visite d ehautes personnalités qui l'avaient confirmé dans cette opinion. Mais il est, entre toutes, une démarche qui devait exercer sur lui une influence décisive, celle d'une délégation des élus de paris et de la seine. Celle-ci lui déclara qu'à son sens trois conditions s'imposaient au rétablissement immédiat de l'ordre : La demission de Daladier, la constitution d'un cabinet présidé par Gaston Doumergue et le rappel immédiat de Mr Chiappe à la préfecture d epolice et de Mr REdouard Renard à la préfecture de la seine. Quand Mr Pierre Laval formula devant le plus haut magistrat ces conditions, l'une était déjà chose faite:  La démission de Mr Daladier.Mr Doumergue a accepté de sortir de sa retraite. Il sera ce matin à l'Elysée pour donner son consentement définitif. On verra revenir avec un grand espoir un homme qui avait conquis l'affection de tous, et si le pays se souvient de son fameux sourire, il n'a pas oublié non plus avec quel tact et quel robuste bon sens, il sut venir à bout de difficultés redoutables. La présence d'un visage ami dans les heures d'inquiétude et de deuil n'est t'elle pas un réconfort et une consolation ? Or , pour la très grande majorité des français, mr Gaston Doumergue est resté un visage ami." R.S.
Le bilan de l'émeute : Une dizaines de morts, des centaines de blessés. De nouvelles manifestations ont eu lieu hier dans l'aprés midi, mais la demission du ministère a causé une détente véritable. Voici l'article publié dans le journal original " le journal" du 8 février 1934 , édition de 6 h du matin : " Paris, hier matin, s'est réveillé dans la gène et dans l'angoisse....partout on commentait les sanglantes bagarres d ela veille, dont maints débris épars sur la chaussée attestaient encore de la violence. Le nombre des morts-dix sont maintenant connus- faisait l'objet de toutes les conversations. Il allait contraindre le gouvernement à diverses mesures : drapeaux en berne, fermeture des théatres subventionnés qui témoignaient assez du deuil de toute une ville. Mais après de tels évènements, ces manifestation ne pouvaient suffire à apaiser la colère populaire. Aussi, dès le matin, des groupes nombreux se formèrent-ils sur les boulevards, la place de la concorde encore dévastée, et divers points du centre de Paris. L'après midi, l'agitation, après la bourse, allait gagner le palais de justice...
Un temps, cependant,a démission ministérielle ramena les esprits au calme. Courte trève. Dès 17 heures, les manifestations reprenaient et l'on pouvait, encore une fois, craindre le pire quand l'annonce de Mr Doumergue consentait à prendre le pouvoir provoqua partout une heureuse détente. Il fait un temps étrange le lendemain d'émeute sur Paris, un brouillard roux et glacial dans lequel brillent les devantures des magasins et les phares des autos. Une espèce de torpeur accable les rues souvent presque désertes. Sur les lieux ou gronda l'émeute, boulevard Sébastopol, place d el'hotel de ville, rue de Rivoli, boulevard st germain, les traces en restent surtout dans les devantures des magasins défoncés et sur les becs de gaz souvent décapités de leur lanterne. Mais les services de la voirie ont dès la nuit, activé le déblaiement. Il en va autrement sur la place de la concorde. Sous ce ciel livide dont la perspective vers le pont de Solférino est bouchée par un brouillard presque noir, la foule stationne, une foule qui s'est assemblée là, dès le matin, par groupes compacts autour des colonnes rostrales, près des quais, sur les terres pleins. Elle contemple les dégats. Le bitume des trottoirs a été crevé et arraché par larges plaques. Vers l'entrée des champs Elysées, les débris mettaliques ont été rassemblés. l'émotion de la foule rassemblée sur la place de la concorde et qui se presse sur les lieux de la tragédie, n'est point calmée. Par bandes houleuses, elle remonte jusque vers le ministère de la marine, qui porte dans ces murs noircis par les flammes les éclats blemmes des balles. Plus les heures passent, plus la foule s'amasse sur la place. Chaque groupe est un véritable club politique ou se mèlent gens de droite, gens de gauche et meme d'extrème gauche. C'est dans un de ses groupes qu'éclate un rude incident. On a cru comprendre que quelqu'un approuvait les gardes mobiles d'avoir tiré dans la foule. Un homme d'une cinquantaine d'années lui tombent dessus à bras raccourcis. Il se sauve, mais la meute ne le lache pas, le tiraille. On entend crier : c'est un sénateur, Rolland, du Rhone. L'homme parvient à sauter sur le marchepied d'un autobus de la ligne Champerret. Mais des gens cramponnés à la balustrade ne le lachent pas, le tirent par la manche, lui assènent des coups de poing sur la tete et la face. L'inévitable se produit. Un énorme embouteillage bloque l'autobus. la foule l'entoure dans son flot terrible, lapide les carreaux de cailloux ramassés au pied des arbres, défonce les vitres qui résistent. Mais une douzaine d'agents peut atteindre l'autobus, le dégager, soutenir le blessé et à travers la foule qui s'aggrippe à eux, l'emporter jusqu'au restaurant voisin. La foule reste sous les fenetres du restaurant à hurler et à brandir et se partager, comme des souvenirs, des lambeaux du pardessus sénatorial. La sortie des ateliers contribue ancore plus à boucher la circulation jusquà ce que des escouades d'agents, arrivés en renfort, puissent dégager la chaussée. Pour terminer cet article passionant sur les émeutes du 8 février 1934, vous pouvez commander ce journal original dans notre boutique en choississant l'article : Journal de naissance 1934
 
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Rédigé le  4 mars 2024 7:39 dans Journal d'un jour 1920 à 2010  -  Lien permanent

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