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Journal l'équipe 23 juin 1986 | France Brésil

1) Journal original l'équipe 23 juin 1986 : FOOT DE BONHEUR

Le quart de finale France Brésil : Les bleus, avec le coup de chance, sont sortis vainqueurs aux tirs au but ( 1-1, quatre pénalties à 3) d'un somptueux combat au sommet, qui ne méritait pas de vaincu. favoris du tournoi après ce coup d'éclat, les français vont d'abord s'attacher à récupérer des efforts fournis. L'équipe de France a réalisé le plus grand exploit de son histoire en éliminant le Brésil de la coupe du monde. et cette performance semble bien en annoncer d'autres pour les jours qui viennent.
GUADALAJARA : Le drame, le véritable drame maintenant, serait que la France ne gagne pas la coupe du monde. mais comment ne la gagnerait-elle pas alors qu'elle vient d'éliminer l'Italie, champion en titre, et le dieu Brésil, champion pour l'éternité, six trophées à eux deux. L'Allemagne ? Vous rigolez ? les bleus n'attendaient que cela. donnez leur la planète Mars, donnez leur Vénus, ils seront encore capables de gagner car le vent de l'histoire souffle dans leur dos et les pousse vers un inéxorable destin de bonheur et de réussite. Bien sur, vous allez penser que nous nous laissons emporter. pas par la passion en tout cas. Peut etre ce qui nous semble etre une bienheureuse fatalité. Plus question, cette fois-ci, de diminuer l'adversaire ; ce n'était pas l'Italie vieillissante. C'était le Brésil ; un poil moins bon qu'en 1982, mais un grand cru, soyez en persuadés. Eh bien, la France est encore là, par un de ces coups de Jarnac dont on avait fini par penser qu'elle ne pouvait etre que la victime. Qui n'a pas pensé au pire quand Platini, chaussettes baissées et maillot ballant, tantpis pour le classement du fair play, a expédié au dessus son pénalty ? Qui ? qui n'a pas pensé au pire quand Fernandez, chaussettes flageolantes, au diable le fair Play, s'est avancé au bout de deux heures et trente cinq minutes de combat ? Qui ? Pas vous, pas nous. Mais les choses ont changé et la chance a tourné. Non, la France ne méritait pas plus que le Brésil d'entrer pour la seconde fois de suite s'il vous plait, en demi finales. Nous n'hésiterons meme pas à affirmer qu'elle le méritait sans doute un peu moins que sa rivale ayant survécu à deux tirs sur les barres et à un pénalty manqué de Zico, excusez du peu.
Un but comme une fete. Seulement, la France, on vous le jure, n'est plus la France. basta, les vaincus héroiques. A la poubelle, Glasgow et Séville. pLus besoin, non plus, de jouer à domicile. Le talent, elle le possédait. Il ne lui manquait qu'un soupson de chance. Il est là, surtout qu'elle ne le lache pas. Prenons le début de la rencontre. Bien sur, le premier tir , un beau tir en vérité, a été l'oeuvre d'Amoros et il est passé prés du cadre. Mais quelque chose ne tourne pas rond dans cette équipe de France. Orphelin sur son flanc droit, Fernandez est loin des grands boulevards du milieu ou la circulation est intense. Et Tusseau ne le fait pas, mais pas du tout oublier. Les brésiliens sont pleins de sève et de verve. Ce n'est plus du jeu à une touche mais à une demi touche. Les bleus n'y voient que du jaune. Ce qui va survenir, ce n'est pas un but. C'est une fete, une véritable fete avec une symphonie d emusique de fond. le mouvement par de Junior, lequel voit les trois quarts bien en place. C'est tellement beau, c'est tellement vif, c'est tellement précis que l'on ne nous fera jamais croire que les Brésiliens ne se sont pas servis que de leurs pieds pour accomplir un pareil chef d'oeuvre. Junior à Muller, Muller à Junior. Junior à Careca seul devant Bats et qui marque en force.
L'équipe du Brésil 1986
1986 L'équipe de France
A ce train là, henri michel sait ce qui attend ses joueurs : une catastrophe. Il a commis une erreur, michel, et il a l'intelligence de la corriger immédiatement. Au milieu, c'est Luis qu'il nous faut et ce changement improvisé à l'immense mérite de remettre  Amoros sur son bon pied le droit. Amoros. Un match de géant. et tout le monde ne peut pas en dire autant, meme si personne ne démérite. Platini, pour un anniversaire qui n'est pas du gateau, traine un peu en route. Giresse, qui voit tout ce qu'il faut faire, ne réussit pas tout, jouant plus avec sa tete qu'avec ses jambes. Et Bossis n'est pas toujours à l'aise. Meme Luis semble avoir du mal a redevenir Fernandez. Patience, ca va venir.
Le carré magique finit par se reconstituer. les quatre du milieu ? Vous n'y etes pas. Ce carré là, qui fait des merveilles depuis le début du mundial, a reculé d'un cran. Il est composé de Bossis, Battiston, Tigana et Fernandez. la voila, la trouvaille d'Henri Michel. la France est enfin posée solidement sur son derrière et non plus en équilibre instable comme ce fut parfois le cas. La France a encaissé un but, le deuxième en cinq matchs. elle n'en prendra pas d'autres. Et elle va en marquer un à son tour. le premier concédé par Carlos et qui lui sera suffisant pour renvoyer les Brésiliens à Rio illico presto. Avant, elle a encore tremblée en meme temps que le poteau sur lequel Muller a expédié le ballon que le pénétrant Careca avait centré après avoir largué Bossis en personne. Mais Rocheteau a déjà failli tromper Carlos sur un centre d'Amoros et Julio César, impérial, a soufflé à Stopyra une balle d'égalisation offerte par Giresse.
Mais c'est Séville ! Seulement la chance, si elle ne l'a pas encore montré, a choisi son camp. Quand Giresse ouvre le chemin d'un débordement sur la droite à Rocheteaui, celui-ci sait qu'il va devoir centrer devant le but. Ce qu'il ignore, c'est que Stopyra, en essayant de reprendre de la tete va s'empaler sur Carlos, qu'il immobilise. Ce qu'il ignore, c'est que Platini maraude à coté du second poteau et qu'il n'aura plus qu'a prolonger négligemment la trajectoire du ballon dans le but. Alors, recapitulons. Un but brésilien, une égalisation de Platini, la mi-temps. mais ma parole, c'est Séville ! Bien sur que c'est Séville, mais ne nous emballons pas. vous les aurez vos pénalties. tout à l'heure. Il reste une mi-temps et la prolongation. largement de quoi défaillir d'émotion. C'est d'ailleurs bien ce qui manque de se produire. La France a compris qu'elle pouvait traiter d'égal à égal avec le maitre. elle n'a pourtant pas fini de souffrir. bats n'a pas trop réussi son début de seconde mi-temps. mettez Bats de coté, nous en reparlerons. L'essentiel, est qu'il soit indemne. a l'autre bout du terrain, Stopyra secoue le cocotier. Stopyra c'est un cas. Il faudra bien qu'il nous explique un jour pourquoi il a attendu si longtemps pour mériter 9 sur 10 à tous les coups au lieu de l'infamant 3.42 de Sofia.
 
Journal 1986 Platini
Album panini mexique 1986
 
C'est un autre homme, un autre joueur. Il sait tout faire , Stopyra, et il entraine ses camarades. Il sert Rocheteau, dont le tir en pivot passe à coté. Il s'arrache ensuite de la glue brésilienne et se fait abattre en plein effort, ce qui ne l'empeche pas, à l'arrivée d'un coup franc de Platini relayé par Bossis, d'expédier une tete légèrement au dessus. Cependant, le plus poignant est à venir. Quel beau match ne cessera d erépéter Tigana le soir venu. Mais quel énorme match c'eut été  pour lui s'il marquait le second but français au terme  d'un une deux avec Rocheteau. Il s'en va seul vers Carlos, Tigana. Allez savoir pourquoi il va buter sur le brésilien. A cet instant, les brésiliens semblent las. Seulement fétichistes comme ils le sont, ils voient dans cet échec un signe divin. Ce sont eux qui ont été choisis pour aller plus loin. En d'autres temps, oui. Pas aujourd'hui et un million de macumbas n'y feront rien. pour une raison tout a fait humaine. la France, figurez vous, possède un très grand gardien. elle avait fini par l'oublier. 
A vous, joel Bats. Et je repousse des deux poings un tir en force de Junior. Et je suis sauvé par ma transversale sur une tete de Careca. Et j'arrete - pourquoi donc se géner ? - un pénalty de Zico en personne, que j'ai provoqué en séchant branco qui arrivait seul devant moi. et je voie le ballon au sol à Careca lancé à grande vitesse d'un plongeur sautant du sommet du corcovado. Et je me fends d'un arret réflexe sur une tete à bout portant de Zico. Bref, je sors le grand jeu, j'écoeure les jaunes. Dans cette terrible fin de match, la France a vascillé seulement. elle n'a pas cédé grace à un courage en béton armé. elle n'a réagi que par soubressauts. Pour elle, la prolongation est un plus quand elle est déjà un moins pour le Brésil, tout autant épuisé que son adversaire et ébranlé moralement.
Carlos, alias Schumacher ! Maintenant, il faut oublier Séville. C'est d'autant plus facile que contrairement à toutes les prévisions, la rigueur tactique va survivre à ces trente minutes supplémentaires qui vont ainsi échapper à toute folie. la peur de tout perdre en une seconde l'emporte sur l'envie folle de rafler la mise. Les chaussettes sont tombées, on vous l'a dit, et aucun des deux adversaires ne cède. au début, Stopyra croit avoir marqué quand une jambe, venue d'un autre monde assurémment, repousse son tir en corner. puis Socrates, sur la ligne des 6 mètres, frappe de la tete dans les bras de Bats. Personne ne craque. Attention, pénalties en vue. les français demeurent toujours au moinq à cinq en défense, et les brésiliens redeviennent tous défenseurs dès que le ballon leur échappe. Alémao croit éviter les pénalties à cinq minutes du terme. Bats, euphorique, met en corner. C'est ensuite autour de Bellone d'avoir la balle de match. Platini, qui est encore là, on l'avait presque oublié, a eu un coup d epatte génial. Bruno a dix mètres d'avance. adieu les pénalties. Vive la France. pour ceux qui n'ont pas vu et revu l'action cinquante fois, sachez que Bellone va dribbler un peu long, que Carlos va jouer maladroitrement les Shumacher et que mr Igna Va laisser un inutile avantage.
Pénalties, pénalties. revoilà séville. les tirs, on vous les raconte par ailleurs. Que manquait-il encore à cette équipe de France ? De la légende ? En voila par tonnes entières. Elle profite de l'insolence chance de Bellone. platini manque d ela noyer et fernandez, le titan, l'envoie au paradis. Les bleus sont en liesses, les bleus s'embrassent et trépignent. ils voienta chever la course folle de Fernandez. les bleus forment la ronde autour du monde. séville est mort et enterré. Alleluia !  le plus facile commence. L'Allemagne, c'est seulement deux coupes du monde. autant dire rien du tout à coté de ce qui vient de se passer. Et c'est encore pourtant une énorme montagne. mais quand donc tout cela s'arreterat-il ? Ces bleus là nous tueront ! Article du journaliste Gérard EJNES
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Rédigé le  21 mars 2024 12:44 dans Journal d'un jour 1920 à 2010  -  Lien permanent

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