La croisade de l'abbé Pierre : Un rude hiver accroit la détresse des sans logis, l'abbé Pierre déclenche une vigoureuse campagne qui mobilise les pouvoirs publics et l'opinion. Le 1er février, l'abbé Pierre lance un poignant appel à la radio : " Mes amis, au secours ! Une femme vient de mourir, gelée, cette nuit à 3h sur le boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant hier, on l'avait expulsée. Chaque nuit, ils sont plus de deux mille, recroquevillés sous le gel, à la rue, sans toit, sans pain, plus d'un presque nu. Il nous faut d etoute urgence quatre mille couvertures...." La réponse des parisiens sera massive et immédiate. De partout affluent les propositions d'aide. L'abbé Pierre est accalmé dans les rues et on se bouscule pour lui serrer la main. Plus de 1000 volontaires, chaque nuit durant cet hiver cruel, sillonneront les rues désertes et gelées de la capitale pour venir secourir les sans abris. les Français sont solidaires des sans-logis. Au cours des quatre jours qui ont suivi son appel du 1er février, l'abbé Pierre a collecté une somme de 120 millions de Francs et 120 tonnes de matériel dont 15000 couvertures. Le 8 mars, le crédit foncier a lancé un emprunt destiné à construire 12 000 logements en cités d'urgence.
Dien Bien Phu, dernier acte du drame indochinois : situé au fond d'une cuvette, le site stratégique de Dien Bien Phu commande l'accès au Laos. Le 7 mai, aprés 56 jours de bataille, Dien Bien Phu tombe aux mains du Viet Minh. C'est le glas de la présence Française en Indochine qui vient de sonner. La cuvette est une vallée de seize kilomètres d elong, sur neudf de large, ou serpente la rivière Nam youn. Tout auotour des montagnes couvertes de forets s'élevant en gradins jusqu'à environ 700 mètres. L'attaque se déclenche le samedi 7 mars par six battailons viet-minh. le combat est sans merci. Des éléments de l'armée adverse commencent à investir le point d'appui qui protège le centre du dispositif Français. L'artillerie détruit de nombreux avions et la piste d'atterrissage est démolie. les blessés s'accumulent dans l'armée Française sans que l'on puisse leur porter secours. L'artillerie Française reste impuissante. Des renforts affluent mais les furieuses contre-attaque Françaises échouent. Le 26 mars, un dernier avion parvient à évacuer une trentaine de blessés. Ce seront les derniers à quitter l'enfer. Sur les 11721 prisonniers capturés à Dien Bien PHu entre le 13 mars et le 7 mai, 3290 seulement sont libérés, 8431 ont succombé pendant leur captivité. Le 1er mai Dien Bien Phu n'est plus qu'un bourbier labouré par les obus. C'est la fin. Les derniers points de résistance tombent les uns après les autres. le Viet-minh lance l'assaut général dans la nuit du 6 au 7 mai. après 56 jours de combat, un silence total tombe sur Dien Bien Phu. Pour les prisonniers c'est une terrible épreuve qui commence. Le bilan de 8 années de guerre en Indochine est dramatique. 92000 tués 114 000 blessés et plus de 40000 prisonniers ou disparus.