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Journal 21 février 1944 |Le mont Valérien

Journal 21 février 1944 |Le mont Valérien

1) Journal original du 21 février 1944 : L'instant MANOUCHIAN

Le lieu de toutes les mémoires :  Dès la toussaint 1944, il l'avait décidé. Lorsque le général De Gaulle inaugura le mémorial de la france combattante en 1960, il avait choisit de célèbrer l'ensemble des mémoires de la France au combat dans un lieu emblématique : le mont Valérien, principal lieu d'exécution des résistants condamnés à mort par les tribunaux militaires allemands, et d'otages éxécutés parce qu'ils étaient juifs, communistes ou étrangers. Par cet acte, les mémoires intimes du mont valérien et la mémoire de la seconde guerre mondiale semblaient converger. mùais par cette construction d epierre monumentale, la mémoire des engagements gaullistes prenait le pas sur le martyr des fusillés communistes, juifs et étrangers. Ce premier site des hauts lieux de la mémoire nationale avait un gout d'inachevé. il l'est resté jusqu'au 11 novembre 2021, jusqu'a l'entrée d'Hubert Germain, dernier compagnon de la libération dans la crypte du mémorial  Au mileu des dépouilles des 16 morts pour la France, illustrant l'histoire de la guerre telle que le général de Gaulle l'avait façonnée, la dernière pierre du mémorial était posée. Mais la mémoire, elle, n'était pas vraiment scellée. Il manquait un geste permettant d'unir et de commémorer, sur le meme plan, les mémoires de la résistance et des combattants dans ce haut lieu qui leur est consacré. C'est par sa venue le 18 juin 2023 dans la clairière du mont Valérien que le chef de l'état, Emmanuel macron, a affirmé par un geste sans équivalent la continuité des hommages rendus par la république à ses enfants. C'est par l'entrée au panthéon du résistant Missak Manouchian et par la veillée de ce fusillé dans la crypte, que ceux qui perdirent la vuie dans la clairière rejoignent les soldats de 40, les français libres, les soldats coloniaux, les résistants et déportés, les compagnons de la libérations et trouvent désormais toute leur place au sein du mémorial glorieux et victorieux de la seconde guerre mondiale. Désormais le lieu historique des mémoires des organisations et réseaux clandestins de la résistance, ne fait désormais plus qu'un avec le lieu mémoriel pensé pour célébrer toutes les mémoires de 39-45. Et le mont Valérien est leur écrin pour l'éternité. Marie christine Verdier-jouclas
Batailles et reconquète de la mémoire : Lieu de drames et de crimes d eguerre dès 1941, niché sur une colline qui domine la vallée de la seine et paris, tout en se tenant à l'écart du monde, le site du mont valérien s'est imposé pour honorer la mémoire des morts pour la France de 1939 à 1945. De manière spontanée d'abord, apeine le conflit terminé, par les familles de fusillés et leurs associations. Elle l'envisageaient comme un lieu de receuillement et d'hommages à leurs parents résistants ou otages. De façon plus politique, et meme bientot géopolitique du fait de la guerre froide, ensuite, par les gaullistes et le parti communiste français. Le mont Valérien est aussi un enjeu de mémoire qui, longtemps, a été le théatre de tensions et d'une concurrence entre les mémoires gaulliste et communiste. la première pronait en ces lieux, l'image d'une unamime france combattante héroique, quand la seconde aurait surtout voulu imposer l'importance d ela lutte clandestine intérieure. 4500 résistants auraient donc péri en ces lieux , soutiens t-on en 1959. Ce chiffre, encore enigmatique, est le fruit d'un concensus entre les deux parties. Il fallait coute que coute façonner le mythe résistantialiste de la france. La dalle de la clairière reste comme un vestige d'une mentalité et d'une stratégie à une époque définie, mais les historiens, au fil des decennies, ont nettement modulé de chiffre péremptoire. Quoiqu'il en soit, le site francilien d'éxécutions et de massacres est transformé en une institution mémorielle plus large de la résistance. Dans le journal original du 18 juin 1960, le président De gaulle en fait le lieu du rassemblement populaire pour ce que l'on nomme les martyrs de la seconde guerre mondiale. depuis la cérémonie commémorative de l'appel du 18 juin se déroule chaque année sur l'esplanade, face au mémorial de la france combattante, tradition maintenue par la noria des présidents de la république. Cette geste Gaulienne, hautement symbolique, concrétisant l'hommage d ela nation à l'ensemble des forces ayant combattu au nazisme, n'en écarte pas moins certaines formations. Ainsi dans le crypte du mémorial de la france combattante reposent 16 morts pour la France, aussi bien civils que militaires, hommes et femmes, soldats et officiers, venant de tous les horizons. pourtant malgré cette diversite affichée de la france au combat, aucun fusillé du mont valérien n'est présent. De meme, si la plupart des forces résistantes sont représentées, les francs-tireurs partisans manquent à l'appel. les tensions politiques de la période de la libération et de l'immédiate après guerre, en attendant la stalinisation, la guerre froide et celle d'Algérie, travaillent le lieu. le mont Valérien est une cohabitation de mémoires, celle portée par les familles d efusillés et celle d'une mémoire officielle beaucoup plus vaste et ritualisée.
L'affiche rouge du 21 février 1944
La célèbre Affiche rouge
Mémorial du mont Valérien
Mémorial de la France combattante du Mont Valérien
 
Le temps fait également son travail. Au fil des années, avec une accélération très nette à partir des années 80, le rétablissement des faits par de nouvelles générations d'historiens et de chercheurs complexifie et creuse la réalité. D'autres suppliciés se sont ajoutés aux fusillés gaullistes et communistes de la résistance. Serge Klarfeld, en tete, défent l'idée et les faits que les juifs n'ont pas été uniquement des victimes de déportation et d'anéantissement, mais aussi pour monmbre d'entre eux, des combattants. Après plusieurs années de recherche, il apparait que 176 juifs ont été fusillés au Mont Valérien. ce nombre sur un millier de fusillés, représente environ 17% et tomberait à moins de 1% s'il était calculé sur le fameux nombre de 4500. Il fallut attendre 1989 pour voir l'installation d'une stèle face au mémorial, à l'occasion du bicentenaire de la révolution française. A l'initiative de l'association des fils et filles de déportés juifs de France, et de la mairie de Suresnes, rendant hommage à l'émancipation du droit des juifs. Cette stèle porte le nombre exact de fusillés juifs, entérinant nationalement ce chiffre. Outre l'erreur en 1959 du nombre réel de fusillés, d'autres termes de la dalle de la clairière ont été reconsidérés. Le terme de résistants et l'utilisation de l'expression leur pays au singulier mettent en avant un certain profil de fusillé. On oubli un fort contingent étranger. La réalité là encore est beaucoup moins catégorique : Les fusillés n'étaient pas tous résistants, et environ 20% d'entre eux n'avaient pas la nationalité Française au moment de mourir.
Le nouveau site du mont Valérien inaugure en 1962, un parcours de visite. Celui-ci permet de relier deux espaces mémoriels distincts : Le mémorial de la France combattante, monumental par exellence, au parcours des fusillés, la partie historique. Ce passage entre histoire et mémoire facilite l'accès à la clairière qui est ainsi protégée, sanctuarisée, et réservée aux familles et cérémonies. Une chapelle, située à une centaine de mètres du lieu d'éxécution, et dans laquelle l'armée allemande y enfermait leurs condamnés avant de les tuer, renferme aussi d'ultimes témoignages de ces fusillés. Trente et un graffitis ont pu etre sauvés des ourtrages du temps. Comme leurs toutes dernières lettres, elles forment la mémoire rudimentaire, fragile et humaine au bord de la mort. S'ils sont absents du mémorial de la France combattante, la présence des FTP est visible dans la chapelle :65% des fusillés du mont Valérien étaient militants communistes. le parcours du souvenir a amorcé son rééquilibrage des mémoires sur le site suresnais. En 2003, un monument de 2 mètres de haut est érigé, en forme de cloche sur laquelle sont inscrits les noms de tous les fusillés, connus à l'époque. Dans ce contexte et 20 ans plus tard, la halte des restes de Missak manouchian à la veille de son transfert au panthéon le 21 février, dans la crypte meme du mémorial est remarquable. Le dernier combat de Manouchian aura été d(etre le seul combattant communiste accepté et célébré en ces lieux. l'évènement témoigne d'une volonté d'apaisement. ainsi va la mémoire vivante des lieux et de l'histoire qui n'en a pas fini avec les secrets et la reconnaissance des 1008 fusillés identifiés à ce jour. 
Missak Manouchian
Arrestation de MISSAK MANOUCHIAN en 1943
journal l'équipe du 22 juin 1970
ROBERT BADINTER


2) Journal de naissance 21 février 1944 : Le groupe MANOUCHIAN

La patrie reconnaissante aux 23 membres de l'affiche rouge.  Le groupe Manouchian était une mosaique d'hommes et de femmes, des gamins pour la plupart ayant fui les pogroms et le génocide arménien, le fascisme et le nazisme, tous les monstres du siècle. A partir des années 20, la France acceuillant une main d'oeuvre étrangère très importante, le parti communiste et la CGT avaient crée une entité syndicale regroupant les travailleurs d'origine étrangère, devenue la MOI ( main d'oeuvre immigrée) dans les années 30. Dans la guerre, après 1942, soit l'opération Barbarossa et ses 3 millions de soldats allemands à l'assaut de l'URSS, cassant le pacte germano soviétique, cette organisation se souda aux Francs tireurs partisans ( FTP), mouvement de résistance intérieure Française controlé par le parti communiste. Des ouvriiers de la MOI rejoignaient les rangs de la résistance communiste et donc la clandestinité. Le chef des FTP-MOI de la région parisienne, fut à partir de 1943, l'ouvrier poete d'origine arménienne, Missak Manouchian. le groupe Manouchian s'imposa rapidement dans la lutte armée et fit l'objet d'une traque impressionnante de plusieurs mois de la part des policiers français de la brigade des renseignements généraux. C'est que leurs attentats en région parisienne, souvent audacieux, sabotages et attaques armées notamment, contrarient la propagande allemande sur la sécurité du pays occupé. Leur fait le plus marquant du groupe est l'assassinat, le 28 septembre 1943, du colonel SS jUlius Ritter, superviseur du STO en France. En riposte, 50 otages sont fusillés au Mont Valérien le 3 octobre 1943. Activement recherchés par les services français, 23 membres du groupe sont arretés en novembre 1943. Internés à la prison de Fresnes, ils seront longuement interrogés et torturés, jusqu'à leur procès dit du "groupe manouchian". il faisait froid et la neige tenait dans la clairière du mont valérien , ce 21 février 1944, lorsqu'on les éxécuta.
 
 
Rédigé le  21 avril 2024 11:58 dans Journal d'un jour 1920 à 2010  -  Lien permanent

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