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Histoire de la Presse
 

Journal de naissance l' équipe
Jacques Goddet, directeur de L'Auto durant l'Occupation, excipe de ses relations avec la résistance pour réhabiliter le journal sous un autre titre. L'Équipe paraît à partir du 28 février 1946, trois fois par semaine, avec comme sous-titre : « le stade, l'air, la route ». En juin 1946, il fusionne avec son concurrent Élans. À partir de 1948, il devient quotidien, tirant profit de la disparition de son dernier concurrent direct Sports.
Dans cette période, L'Équipe achète le journal officiel de la Fédération française de football (F.F.F.), France Football, et le transforme en un hebdomadaire populaire.

L'Équipe et le Parisien, déjà co-organisateurs du Tour de France, se rapprochent en 1956 pour le gérer ensemble. En 1964, c'est la fusion avec les Éditions Émilien Amaury, éditrices du Parisien libéré.

Depuis 1980L'Équipe propose un supplément hebdomadaire tous les samedis : L'Équipe magazine. Il est complété depuis 2005 par un trimestriel Sports et Style et depuis 2006 par l'Équipe Féminine.

Depuis le 31 août 1998, il existe la version TV de L'Équipe : L'Équipe TV.

Après la disparition de Philippe Amaury en 2006, le groupe a été repris en main par son épouse, Marie-Odile, et leurs enfants. L’Équipe a racheté en 2006 le mensuel gratuit Le Journal du golf3.

En plus de son site internet  L’Équipe a créé début 2007 un autre site spécialement dédié aux jeunes : L'équipe junior. Parution tous les mercredis et samedis4 jusqu'au 20 décembre 2008.

En octobre 2007L'Équipe crée la radio web RTL-L'Équipe. Cette radio est née de la collaboration entre RTL, première radio de France et L’Équipe, premier quotidien sportif de France. Elle a obtenu le 26 mai 2009 l'autorisation d'émettre en numérique dans trois villes de France : Paris, Marseille et Nice5. Le CSA a cependant prévu de diffuser une nouvelle liste de villes concernées par le projet de la radio numérique terrestre, l'équivalent radio de la TNT qui devrait être mis en place au 1er janvier 2010. Teddy Riner, champion du monde et d'Europe de judo, médaillé de bronze lors des Jeux Olympiques de Pékin, est le parrain de la radio.

En novembre 2008L'Équipe voit arriver deux concurrents pour la première fois depuis 1988 : Le 10 Sport (créé par Michel Moulin en partenariat avec NextRadioTV) et Aujourd'hui Sport (projet créé en réponse par le groupe Amaury)6. Mais le premier est devenu un hebdomadaire et le second a rapidement cessé de paraître

 
 Le Monde, quotidien national d'information paraissant l'après-midi.

En 1944, le général de Gaulle en personne demande à Hubert Beuve-Méry de fonder un journal à la hauteur des ambitions de la France libérée. Ancien correspondant du Temps à Prague en 1934 et résistant (il signera ses articles sous le pseudonyme de Sirius, l'homme qui saisit les choses de haut, avec recul), il prend les rênes d'un quotidien dont le premier numéro paraît le lundi 18 décembre 1944. Né dans l'ombre du pouvoir, le Monde s'en émancipe cependant rapidement.

Durant la IVe République, le Monde voit son tirage passer de 110 000 (1946) à 200 000 exemplaires en 1957. Il résiste aux attaques, sur son terrain, de deux titres éphémères censés le concurrencer et qui tentent de jouer la filiation symbolique avec feu le Temps (le Temps de Paris et les Débats de ce temps, 1956-1957).

Son inspiration centre-centre gauche ne l'empêche pas d'être un journal respecté dans la mesure où, en dépit de quelques engagements (sur le neutralisme au début des années cinquante, puis sur l'Algérie notamment, mais avec des dissensions internes), il n'est pas un journal partisan. Son succès est donc d'abord le fruit de sa grande et austère rigueur informative (c'est un modèle du genre) et de sa position d'électron libre sur l'échiquier politique.

Le Monde est donc avant tout une autorité morale, appuyée sur sa liberté de ton et sa relative émancipation vis-à-vis du politique. Ainsi, malgré certains remous, dont ceux suscités par le retour aux affaires du général de Gaulle (1958), sa rédaction est solide et conquérante. En ces temps troublés de décolonisation et de tendance étatique à la censure, les journalistes ont le souci de garder leur indépendance face aux pressions du pouvoir politique et des puissances financières (ce que favorise la naissance de la Société de rédacteurs, dès 1951, après une première crise autour du neutralisme). Certains membres de la rédaction flirtant avec le progressisme, il s'ensuit toutefois de houleuses discussions et quelques départs dans les années 1956-1960.

LES ANNÉES GLORIEUSES

Pendant près de vingt ans, le tirage du quotidien ne cesse d'augmenter : il dépasse 300 000 en 1968, atteint 548 000 en 1974, puis résiste fort bien à l'éphémère concurrence de J'informe (1977). De grands noms, comme Pierre Viansson-Ponté, André Laurens, Jean Lacouture et André Chastel, ont alors rejoint la rédaction et participent activement à son rayonnement, qui en fait incontestablement le journal de référence en France et un des principaux quotidiens de référence dans le monde.

En 1969, lorsque Jacques Fauvet en prend la direction, le Monde est donc prospère. Mais, au début des années quatre-vingt, comme la plupart des quotidiens français, le journal subit une baisse de diffusion prononcée et une crise grave. Le lectorat, celui des jeunes en particulier, s'est éloigné (le Monde a été un grand journal " estudiantin " dans les années 1960-1970), et le prix du papier, ainsi que la réduction des annonces publicitaires rendent difficile l'équilibre budgétaire du journal.

Quand, en 1985, André Fontaine arrive à son tour à la tête du journal, celui-ci est presque en situation de cessation de paiement et le tirage n'est plus que de 342 000 exemplaires contre 445 000 en 1980.

TURBULENCES ET RÉFORMES

André Fontaine, un expert en politique étrangère, se révèle un excellent gestionnaire. Conscient de la nécessité de renouveler l'image et le contenu du journal, il en fait rajeunir la présentation, introduit la photographie (qui manquait cruellement pour affronter la concurrence), accorde une place importante au dessin ou à la caricature, et enfin, ouvre le capital de la société éditrice jusqu'alors réparti entre les fondateurs, les rédacteurs, les cadres, les employés et le directeur de la publication, aux lecteurs et à de grandes entreprises. Cet état d'esprit, qui rompt en partie avec l'image élitiste née dès les années quarante, converge avec la prise en compte par le journal de l'évolution de la société, grâce, en particulier, à de nouveaux suppléments comme le Monde des livres et Radio-Télévision (aujourd'hui Télévision-Radio-Multimédia).

Pour apurer la dette du quotidien, André Fontaine procède à la vente du célèbre immeuble de la rue des Italiens. Le Monde s'installe alors le 1er mai 1990 dans un bâtiment neuf du XVe arrondissement, conçu par les architectes Dominique Lyon et Pierre Du Besset. Destinés à accueillir seulement la rédaction du journal, les lieux se révèlent très vite trop exigus dès lors que le journal entreprend de regrouper tous les services (en avril 1996, le journal déménage à nouveau pour s'établir rue Claude-Bernard dans le Ve arrondissement de Paris).

Autre particularité des années quatre-vingt : le Monde infléchit sa ligne à gauche - il soutient François Mitterrand depuis 1974 - et entre plus nettement dans une logique de journalisme d'opinion.

UNE ADAPTATION RÉUSSIE

Début 1994, alors que la diffusion est stabilisée à environ 340 000 exemplaires, des conflits internes conduisent Jacques Lesourne, directeur du quotidien depuis 1991, à céder sa place à Jean-Marie Colombani. Celui-ci résout les conflits en cours et crée un poste de médiateur chargé de répondre aux interrogations des lecteurs, une première dans la presse française. Confiée à André Laurens, cette innovation va de pair avec une reprise en main du Monde par les journalistes, qui se traduit notamment par la nomination d'Edwy Plenel à la direction de la rédaction. Le lancement de la nouvelle formule du quotidien en janvier 1995 entraîne une forte hausse de la diffusion (12 p. 100) et permet à l'entreprise de renouer avec les bénéfices.

Aujourd'hui encore, le Monde est caractérisé par son esprit d'indépendance. Certes, il est orienté à gauche, mais il a su, selon la logique amorcée par son fondateur Hubert Beuve-Méry, prendre du recul et dénoncer certains scandales de l'époque mitterrandienne grâce à une intense pratique du journalisme d'investigation (affaire Greenpeace notamment).

Au fil des années, le Monde s'est enrichi de suppléments hebdomadaires comme le Monde de l'économie, le Monde des initiatives et Aden (arts, divertissements et nuits), en coédition avec les Inrockuptibles. Il assure également un certain nombre de publications mensuelles autonomes : le Monde des philatélistes, créé en 1951, publie chaque mois des dossiers et des enquêtes relatives aux collections thématiques ; le Monde de l'éducation, créé en 1974, informe sur l'enseignement et la formation des jeunes ; le Monde diplomatique (très indépendant sur le plan rédactionnel) analyse en profondeur les mouvements politiques, sociaux et religieux qui traversent les nations. Le Monde de la musique, lancé en 1978 en collaboration avec Télérama, est désormais indépendant. Depuis 1975, à la mi-janvier, paraît le bilan économique et social de l'année écoulée (Bilan du monde). Dossiers et Documents traite des questions d'actualité. En 1998, grâce à une situation financière redressée et à une image restaurée, le Monde crée le Monde interactif, spécialisé dans les nouvelles technologies. Le site Internet du Monde permet aujourd'hui de consulter l'édition quotidienne en ligne, ainsi que ses suppléments pour le Web, et propose différents services.

Après plusieurs restructurations et recapitalisations extérieures, le Monde garde donc son statut de journal de référence - en grande partie grâce à la pression de la Société de rédacteurs qui protège l'indépendance rédactionnelle du journal et qui a su survivre à la crise des années quatre-vingt, au cours de laquelle on l'accusait d'une trop grande complaisance à l'égard du gouvernement. La fourchette de sa diffusion totale entre 1997 et 2000 - entre 392 000 et 400 000 exemplaires, souligne une reprise sensible et prouve sa bonne santé.

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 Le Figaro
 
 le Figaro, quotidien d'information, un des fleurons de la presse française.

LE PLUS ANCIEN QUOTIDIEN FRANÇAIS

En 1826, Philadelphe-Maurice Alhoy fonde le Figaro, quatre pages satiriques qu'il livre lui-même en fiacre. L'affaire fait long feu. En 1854, Hippolyte de Willemessant ressuscite le titre en en faisant un hebdomadaire prisé par la bourgeoisie. Il y invite chroniqueurs de talents et écrivains : Janin, Rochefort, Dumas père, Vallès, Zola… Le Figaro passe au format quotidien en 1866. Soutenant l'Empire (voir Napoléon III), il se réclame ensuite de la Monarchie (voir Mac-Mahon), avant de rejoindre les rangs du républicanisme modéré sous la IIIe République (il appartient toutefois à la nébuleuse hétéroclite des journaux dreyfusards à la fin du siècle).

En 1914, le Figaro fait lui-même l'objet de l'actualité puisque son directeur général, Gaston Calmette, est assassiné par l'épouse de Joseph Caillaux. Après-guerre, le titre subit une perte de lecteurs : 50 000 en 1928, 15 000 en 1930. Entre-temps, François Coty, célèbre parfumeur et homme de médias, fusionne le titre avec le Gaulois et en prend la direction. Celui-ci, puis Pierre Brisson, à partir de 1936, redressent le journal (90 000 en 1939), en y introduisant notamment la photo (1932).

LE TITRE DE LA DROITE FRANÇAISE

Après s'être sabordé en novembre 1942, le Figaro ressort à la Libération. Pierre Brisson tient les rênes jusqu'en 1965 et profite de la disparition de la plupart des grands quotidiens de droite d'avant-guerre. Avec un tirage de 400 000 exemplaires en 1948 et de 500 000 en 1965, sur une ligne hostile au Parti communiste et à la SFIO, le Figaro, solidement servi par ses 250 journalistes, fait figure de principal titre de la droite, en particulier de la droite colonialiste durant la guerre d'Algérie. Austère et efficace tant en matière politique qu'économique ou culturelle (avec ses pages littéraires), c'est un des fleurons de la presse française.

La mort de Pierre Brisson, fin 1964, entraîne le rachat par le groupe Prouvost-Béghin (1965), puis par le groupe Hersant en 1975. Alors que le Figaro atteint l'apogée de ses tirages (plus de 500 000 exemplaires), l'arrivée du très interventionniste Robert Hersant provoque de vives réactions au sein de la rédaction, qui avait jusqu'alors gardé, sous la houlette de Louis-Gabriel Robinet, son autonomie rédactionnelle. Avec Raymond Aron, directeur politique de la publication, une cinquantaine de journalistes quittent le navire en juin 1977. S'ensuit une profonde restructuration menée sous la direction de Jean d'Ormesson : le Figaro modernise ses procédés de fabrication et diversifie sa production éditoriale en lançant le Figaro Magazine (1978), puis Madame Figaro (1983).

LE FIGARO AUJOURD'HUI

Dans les années quatre-vingt, le premier quotidien d'informations générales est jugé trop conservateur. Il subit la désaffection grandissante d'une partie de son lectorat (311 000 en 1980). Ses revenus publicitaires baissent. Son équipe dirigeante part à la reconquête du public : une rénovation éditoriale est lancée entre 1986 et 1988. Elle est illustrée symboliquement par la nomination de Franz-Olivier Giesbert, transfuge du Nouvel Observateur, à la tête de la rédaction (septembre 1988-mai 2000). La reconversion est payante : en 1986-1992, le titre repasse les 400 000 lecteurs, puis se stabilise autour de 380 000.

Sous les plumes d'Alain Peyrefitte, d'Alain Gérard Slama ou de Jean d'Ormesson, le Figaro fait preuve aujourd'hui d'un style plus souple et sait moduler son ton en se recentrant politiquement. Ses pages " Opinions ", " Notre vie ", " La vie scientifique ", ses suppléments consacrés à l'économie, à la littérature, à la télévision (TV Magazine) attirent de nombreux lecteurs, lui permettant de lutter efficacement contre la crise de diffusion à laquelle la presse quotidienne est confrontée depuis une trentaine d'années. Sa dernière mue (novembre 1999) cherche à entretenir cette relative bonne santé. La couleur a fait son apparition en Une et une rubrique multimédia occupe la dernière page. Le Figaro cherche ainsi à renouveler son lectorat vieillissant et à maintenir une diffusion de 373 000 en 1999-2000.

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 Le Parisien
 
 Le Parisien, quotidien français d'information.

LE RÈGNE D'EMILIEN AMAURY

Le Parisien libéré est fondé à la Libération par Émilien Amaury, Claude Bellanger et M. Bloch-Mascar, tous trois membres d'un groupe de résistants appelé Organisation civile et militaire. Pour se lancer dans l'aventure, ils héritent des biens du Petit Parisien, le plus grand journal populaire d'avant-guerre (un million d'exemplaires en 1939), confisqué à ses propriétaires parce qu'il a continué de paraître officiellement sous l'autorité ennemie. Le premier numéro sort dans les kiosques le 22 août 1944.

Le Parisien libéré se veut un journal " populaire de qualité ". Sous l'impulsion d'Émilien Amaury, il prend les options stratégiques qui lui permettent d'atteindre les premiers rangs de la presse nationale et régionale. Entre 1960 et 1965, il s'enrichit d'éditions départementales dans l'Oise (Beauvais, Compiègne et Creil) et la région parisienne. Faisant également l'acquisition de l'Équipe, il développe dans les années soixante-dix des éditions dans la Somme et la Seine-Maritime, supprimées depuis lors.

La spectaculaire progression du Parisien libéré tient aussi à la capacité qu'a Émilien Amaury de mener des batailles techniques décisives : dès 1966, année où la maison d'édition Del Duca sort le premier tabloïd, Amaury réplique en créant un Parisien libéré en petit format, distribué dans un premier temps à Paris, les éditions de province gardant, elles, leur format initial.

En 1974, le journal veut moderniser son imprimerie ; débute alors un conflit homérique et violent avec les ouvriers du Livre-CGT, qui durera trois ans, conduira à la cessation de la publication pendant trois mois, ainsi qu'au déménagement provisoire du quotidien de la rue d'Enghien, à Saint-Ouen, ville où travaille toujours la rédaction du journal.

En 1977, la mort accidentelle d'Émilien Amaury des suites d'une chute de cheval accélère le règlement du conflit avec la CGT, mais ouvre également une période de conflits entre les héritiers du groupe. En 1984, Philippe Amaury prend la succession de son père.

LA BATAILLE DE LA MODERNITÉ

Philippe Amaury s'entoure de grands noms du journalisme, comme Albert du Roy ou Michèle Cotta. Il fait évoluer le journal en développant les pages départementales et locales dans les treize éditions du titre, qui se nomme, à partir du 25 janvier 1986, le Parisien. Le journal s'imprime en quadrichromie la même année. Il bloque son prix de vente pendant huit ans pour s'aligner sur celui du marché de la presse quotidienne régionale, alors que les prix de vente des titres à diffusion nationale augmentent fortement.

En 1994, Aujourd'hui, édition nationale du Parisien, est lancé. Le journal propose le tronc commun des informations nationales, contenu dans le Parisien, ainsi que des pages spécifiques : la une et la dernière page, les pages Jeux et Sports, les pages " en France " qui se font l'écho d'une actualité des régions hors Île-de-France. Il devient Aujourd'hui en France en 1997.

Le Parisien, diffusé exclusivement en Île-de-France et dans l'Oise, comprend dix éditions départementales. En 1997, il se vend, en moyenne, à 360 000 exemplaires par jour. En septembre 1999, une nouvelle formule est lancée, avec une présence renforcée de l'image et de l'Infographie, un changement de typographie, des titres courts, et surtout de la couleur dans les pages intérieures. Cette dernière innovation est censée offrir de meilleures perspectives d'accès au marché publicitaire. En octobre de la même année, le Parisien-Dimanche voit le jour. L'objectif du nouveau directeur général, Jacques Guérin, avec ces deux lancements, est le redressement des ventes pour parvenir d'ici 2004 à 400 000 exemplaires pour le Parisien en Île-de-France et à 200 000 pour l'édition nationale.

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 France Soir
 
 France-Soir, quotidien français d'information,
fondé en 1944


LE QUOTIDIEN N° 1

Succédant au quotidien clandestin Défense de la France, France-Soir paraît en novembre 1944. Sous la direction de Pierre Lazareff, qui y reprend les recettes de feu Paris-Soir, il devient le plus grand quotidien d'information français des Trente Glorieuses. Alternant nouvelles d'actualité présentées dans un style de grande vulgarisation et nouvelles de proximité traitées dans un style direct, offrant des enquêtes et des reportages de qualité, sans négliger les jeux et les bandes dessinées, sa formule est payante : le tirage atteint 1 million d'exemplaires en 1954, culmine à 1,5 million en 1956-1958 et se maintient au-dessus du million jusqu'en 1966.

France-Soir peut alors s'enorgueillir : " Faites comme tout le monde, lisez France-Soir ", dit son slogan. Le titre incarne alors, avec l'Aurore et le Parisien libéré, le standard de la presse populaire - la moitié de son lectorat a un niveau d'études primaires au plus, à l'exact opposé du Monde (chiffres 1972). À l'image du lancement du Journal du dimanche en 1955 ou de la reprise de Paris-Presse-l'Intransigeant, en 1951, qui n'est bientôt plus qu'une autre de ses jaquettes, il se porte à ravir.

UN DÉCLIN STRUCTUREL

Dans le grand mouvement qui affecte la presse quotidienne, sa diffusion décroît à partir de 1968. En 1972, la disparition de Lazareff le déstabilise plus encore (792 000 exemplaires en 1972). Le groupe Hachette, propriétaire depuis 1946, désigne successivement à sa direction Jean Meo, Henri Amouroux et Jean Gorini, pour lui permettre de renouer avec une logique conquérante. Leur échec et le recul au second rang des tirages nationaux, en 1974, derrière le Parisien libéré, aboutit à la vente du titre à Presse-Alliance, entreprise associant Robert Hersant et Paul Winkler (1976). À la mort de Winkler, en 1983, le titre passe sous le contrôle du groupe Hersant. Malgré le succès de certaines formules comme France-Soir Magazine (lancé en 1981), la diffusion ne cesse de décliner.

UN AVENIR INCERTAIN…

Pour contrecarrer cette perte d'audience, une formule tabloïd de 32 pages est lancée le 8 juin 1998, mais en vain, puisque le tirage recule de 162 000 en 1998 à 148 000 en 1999. Cette même année, France-Soir est racheté pour un franc symbolique par la Financière immobilière Saint Augustin de l'homme d'affaires libanais Georges Ghosn, qui en devient P.-DG. Le 9 septembre 1999, Georges Ghosn et Jean-Luc Mano, directeur de la rédaction, proposent à leur tour une nouvelle formule. La maquette est profondément remaniée et s'inspire des principes en usage dans la presse britannique : série de surtitres en tête de la une, place importante attribuée à la photo et dernière page consacrée au sport. La pagination du journal est étoffée et ses centres d'intérêt élargis aux " tendances " actuelles, aux sorties culturelles, sans négliger les sujets d'actualité française, étrangère et économique. Deux cahiers " femmes " et " sciences " sont proposés chaque semaine. La nouvelle direction cherche ainsi à redonner à France-Soir l'image d'un " journal crédible " et à recréer un " journal populaire de qualité, complet et équilibré, qui puisse s'adresser à des millions de lecteurs potentiels ".

Un an après cette réforme, force est de constater le relatif échec de la nouvelle mouture, puisque France-Soir, souffrant de la même maladie de langueur que la plupart des quotidiens français, perd encore des lecteurs. En juillet 2000, France-Soir rachète l'hebdomadaire l'Événement du jeudi, qui devient l'Événement, et en fait un supplément télé-guide-culture du week-end. Le 21 décembre 2000, Georges Ghosn vend à son tour France-Soir pour un franc symbolique au groupe de presse italien Poligrafici Editoriale, qui détenait déjà 35 p. 100 du quotidien pour y avoir injecté 45 millions de francs en quelques mois. Poligrafici Editoriale recapitalise France-Soir à hauteur de 80 millions de francs début 2001. Dominique Pouchin est nommé directeur de la rédaction en remplacement de Jean-Luc Mano et une nouvelle formule voit le jour. En février de la même année Poligrafici Editoriale décide de suspendre la parution de l'Événement qui disparaît donc dix-sept ans après sa création par Jean-François Kahn.

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 Libération
 
 Libération, quotidien national français.

UNE EXPÉRIENCE POLITIQUE

La naissance de Libération se place sous le signe de la novation en matière de presse et sous celui d'un engagement politique radical. C'est en effet au cœur de l'agitation gauchiste des années soixante-dix que le titre est créé par une poignée d'ex-soixante-huitards de tendance maoïste et proches de la Gauche prolétarienne, issus de l'agence de presse Libération et de l'agence photographique Photolib. Posé sur les fonts baptismaux par Jean-Paul Sartre et héritier direct de la Cause du peuple (périodique dirigé par Sartre), Libération est dans les kiosques le 18 avril 1973. Serge July en est le principal animateur.

Outre son ancrage politique très à gauche, Libération se singularise et s'identifie symboliquement par son fonctionnement autogestionnaire, fondé sur le strict partage, entre les membres de la rédaction, des tâches matérielles et intellectuelles, et sur l'égalité des salaires. À ceci s'ajoute son profil journalistique et technique : sur le plan rédactionnel, après de difficiles débuts (34 000 lecteurs en 1974, 18 000 en 1975), ce format du " demi-quotidien " réussit à s'installer durablement dans le paysage médiatique français, grâce à sa typographie moderne, sa mise en page, son style écrit-parlé, sa nouvelle manière de titrer et, " génériquement ", à sa " rhétorique de la désinvolture " (Michel Truffet). Mais, en 1980, il n'est toujours tiré qu'à 35 000 exemplaires.

LIBÉRATION RENAÎT DE SES CENDRES

En 1981, dans un contexte où les quotidiens souffrent de plus en plus d'une profonde et durable crise de diffusion, Libération traverse une grave crise financière et idéologique interne. Sa parution est suspendue entre le 21 février et le 13 mai.

Bien que s'affrontant à un nouveau concurrent de gauche - le Matin de Paris (1977-1988), qui profite de la dynamique socialiste de conquête du pouvoir -, Libération nouvelle formule se relance durablement. Son tirage atteint 195 000 exemplaires en 1988. Cette réussite est le fruit d'une plus grande modération de ton et d'un changement d'esprit dans le fonctionnement : Serge July occupe le poste de directeur de la publication, mais c'est un conseil des sages et une société de financement qui veillent à la bonne gestion du journal ; la publicité, jusqu'alors refusée, fait son apparition ; l'information critique et le reportage l'emportent sur la polémique. Dans son approche éditoriale, l'équipe met tout en œuvre pour rompre avec la monotonie de l'information. Elle réussit à faire de son journal le théâtre d'un authentique débat qui dépasse très largement le cercle confiné des aficionados du Libération première manière.

TROISIÈME ACTE

Les années quatre-vingt-dix marquent un nouveau tournant. Les exigences d'un marché quotidien de plus en plus difficile, l'échec d'une édition lyonnaise (Lyon Libé, 1993), la pression concurrentielle d'une presse magazine pléthorique et la bonne forme du Monde, contraignent Libération à se remettre encore en question. Sa recapitalisation en 1996 (après l'ouverture du capital en 1987), la densification de son contenu, le reflux de son ton polémique et la mise en place, en plusieurs étapes, de nouvelles formules éditoriales (suppléments, cahiers centraux livres ou multimédia, emploi…, rubrique " Portraits ") lui permettent de s'installer, à partir de 1994, dans une fourchette de 169 000 à 173 000 lecteurs.

Depuis 1973, Libération s'inscrit dans une logique de continuité. Vue comme un constant exercice d'adaptation (politique, culturel, technique, marketing), son histoire témoigne de l'apparition d'une nouvelle génération de lecteurs de quotidiens, attachés à l'exigence des pages culturelles et au contenu politisé d'un titre ouvert à tous les sujets et qui, le plus souvent, n'hésite pas à jouer la carte de la polémique et d'un débat ouvert (notamment dans les pages " Rebonds "). Ainsi, depuis près de trente ans, Libération est sans aucun doute un important et novateur aiguillon de la presse française.

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 Paris-Match, hebdomadaire d'information lancé en 1949

Paris-Match Titre phare de la presse magazine populaire en France - quoiqu'à un niveau bien moindre qu'à ses débuts -, Paris-Match consacre la couverture de son numéro 378 (7-13 juillet 1956) au mariage de Marilyn Monroe et d'Arthur Miller, célébré le 29 juin 1956.

Créé en 1928, repris et transformé en magazine d'information générale illustré en 1938 par Jean Prouvost, le titre - en plein essor - cesse de paraître pendant la Seconde Guerre mondiale. Il réapparaît dans les kiosques en 1949, sous son nom actuel, et connaît à nouveau une très forte progression. En 1976, Daniel Filipacchi en acquiert la propriété et relance le magazine à un moment où son tirage baisse dangereusement. Paris-Match est aujourd'hui la propriété du groupe Hachette-Filipacchi.Courtesy Everett Collection

LE FLAIR DE JEAN PROUVOST

L'histoire de Paris-Match est étroitement déterminée par celle de son premier propriétaire et concepteur : Jean Prouvost (1885-1978). Fort d'une expérience acquise avant-guerre avec Paris-Midi (1924), puis Paris-Soir (1930), mais aussi Marie-Claire et Match, cet industriel lance Paris-Match le 25 mars 1949 (sur les fondements de Match). Il le définit comme " une fenêtre ouverte sur le monde ". Il y réutilise ses recettes à succès des années trente : omniprésence de la photographie, information en prise directe avec l'actualité, professionnalisme rigoureux, appel aux techniques les plus pointues, grande lisibilité. Son engagement sur le terrain lors des événements chocs a des effets attractifs auprès du lectorat : les photographes et reporters de Paris-Match courent la planète de l'Indochine à Suez en passant par Budapest ; en 1964, la rédaction affrète une caravelle pour couvrir le voyage de Paul VI en Terre sainte !

Paris-Match s'impose comme l'archétype d'un hebdomadaire populaire réunissant les qualités requises pour se développer et durer, au point de devenir une des grandes réussites des médias écrits d'après-guerre. Fabriqué sur photocomposeuse et tiré en offset couleur, c'est d'abord un titre de photo-journalisme. Avec 25 pages de photos (14 en quadrichromie) pour 44 pages, c'est aussi un bon magazine d'actualité qui séduit un large auditoire. Il compte jusqu'à 1,8 million de lecteurs en 1958, puis se stabilise entre 1,3 et 1,5 million jusqu'en 1970.

UN INDÉTRÔNABLE

Au cours des années 1970-1980, le devoir d'adaptation au marché, déterminé à la fois par la crise de la presse (Paris-Match ne tire plus qu'à 800 000 exemplaires en 1974) et la concurrence de l'audiovisuel (de la télévision surtout) l'obligent à quelques réajustements. Entré dans le groupe Filipacchi (aujourd'hui Hachette Filipacchi Media) en 1975, Paris-Match évolue : sous la direction de Roger Thérond, puis (à partir de mai 1999) d'Alain Genestar, il reste un illustré d'information aux grandes qualités intrinsèques (avec un recul des enquêtes cependant), mais il devient aussi un titre people, légitimé par sa capacité à publier des scoops sur le show-business, le personnel politique et les têtes couronnées. Ce viatique permet de résister à une concurrence accrue tout en répondant aux aspirations d'un public de plus en plus friand de presse à scandales. Cette identification à la presse d'indiscrétion (France-Dimanche, Gala, Voici, Entrevue, etc.) s'est récemment accentuée. Paris-Match reste néanmoins un titre de référence - identifié à droite sur le terrain politique -, et encore capable de tirer à 800 000 exemplaires environ (825 000 en diffusion mondiale pour 1997, dont 649 000 en France ; puis un léger recul à 782 000 en 2000).

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